Les « followers » fantômes

Les « followers » fantômes

Pourquoi ils méritent d’être beaucoup plus aimés

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Pss…

Êtes-vous un petit fantôme des réseaux sociaux (ainsi qu’on désigne les gens qui suivent un compte sans jamais ou presque interagir avec ses publications) ?

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Si oui, n’ayez crainte : à l’heure où je lis parfois des choses plutôt rudes à votre encontre, j’ai bien envie de vous défendre un peu… beaucoup !

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Vous le savez sans doute, à de rares exceptions près, les réseaux sociaux fonctionnent avec un modèle d’algorithme… qui entrave beaucoup les créateurs et créatrices ! Un modèle qui pousse au « toujours plus » pour se démarquer et qui laisse par moments oublier l’humain derrière l’écran.

Le succès d’un contenu se mesure d’ailleurs principalement (pour ne pas dire entièrement) grâce aux interactions qu’il a suscitées, et les conseils pour « faire réagir » ou « inciter à l’engagement » ne manquent pas sur la toile.

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Avec cette atmosphère – presque une norme, désormais –, je tombe de plus en plus souvent sur des messages sermonnant les followers qui n’aiment jamais, ne commentent jamais, etc. les publications des comptes qu’ils suivent pourtant (dans le pire des cas) ou qui les invitent à s’y mettre, voire les culpabilisent gentiment à ce sujet (dans le meilleur) !

Pas mal de comptes suppriment aussi ces mêmes followers de la liste de leurs abonnés et/ou encouragent les autres à les en enlever, le tout avec l’espoir d’un mieux au niveau du taux d’engagement.

Rendement, rendement, rendement, en somme…

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Sans aller jusqu’à critiquer ces pratiques et encore moins ceux et celles qui s’y emploient (nous avons après tout tous et toutes notre vision des choses ^^), j’avoue qu’elles ne me plaisent pas, et j’aimerais vous expliquer pourquoi vous ne me verrez jamais en user.

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Alors, quel est mon point de vue sur la question des fans fantômes ?

(Coucou à vous ! oui, oui, même ceux tout dans le fond !)

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De ma propre expérience… Eh bien, les personnes qui regardent/lisent mes publications « dans l’ombre » sont loin d’avoir un impact nul sur mon activité !

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Pour vous donner un exemple : je ne compte plus les fois où, lors d’un événement littéraire, des lecteurs/lectrices s’exclament avoir déjà vu un post/livre à moi sur les réseaux sociaux… et c’est même cette raison qui les pousse à approcher mon stand (parce qu’ils/elles reconnaissent une couverture, notamment) et à faire les curieux/curieuses.

Car, même s’ils n’ont pas mis un like ou un commentaire sur le moment qu’ils ont évoqués, ça les a intrigués, attirés et ils s’en sont souvenu en apercevant ma table.

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Le plus drôle ?

J’étais, avant que ça ne m’arrive à plusieurs reprises, persuadée que lesdits posts avaient fait un flop puisque leur taux d’engagement était faible…

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En résumé…

Oui, s’il y a peu de réactions sur une publication, il n’y aura pas ou presque de portée visible sur les RS. Mais l’impact de celles-ci existe malgré tout !

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Cette constatation m’a appris une vérité à retenir en tant que créatrice – qui s’appliquent à tous et toutes les autres également.

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On nous voit, même si les algorithmes nous donnent l’impression inverse.

On nous voit, même si nos efforts paraissent vains.

Le résultat n’est juste pas toujours là où l’on l’attend, rien de plus… Et ce n’est pas grave… Et le réaliser est aussi très très chouette.

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Alors maintenant, quand un post ne semble pas marcher, si je continue malgré tout à me remettre en question pour éviter de stagner, je me dis aussi que quelques fantômes sympathiques au moins doivent l’avoir aperçue dans leur fil… et je relativise.

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Par ailleurs, je suis convaincue d’une chose : ne pas réagir à une publication ne signifie pas qu’on ne l’apprécie pas. Le réflexe du like ou du commentaire n’est pas un automatisme et n’a pas à l’être, après tout – même si on les apprécie tous deux.

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À bien y réfléchir… je me demande même si supprimer un follower de la liste de ses abonnés ne revient pas à peut-être se priver d’une personne qui suivait jusque-là notre contenu avec intérêt sans pour autant le manifester sur le contenu en lui-même.

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Voilà la raison pour laquelle j’ai envie de dire…

Aucune pression sur mes différents réseaux.

Aucune obligation.

Chaque fan y est bienvenu et apprécié.

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Fantômes ou non, je vous aime d’être là, tout simplement.

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Merci.

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